Les calculs urinaires


La lithiase urinaire est une maladie caractérisée par la formation de calculs (accrétions minérales) dans les voies urinaires (calices, bassinets, uretères, vessie).


Calcul Rénal

Calcul Rénal
La taille des calculs est très variable, de quelques millimètres à plusieurs centimètres. A l’extrême, le calcul peut mouler l’intégralité des cavités rénales. Il ressemble alors à un corail, on parle donc de calcul coralliforme.

Il existe plusieurs natures de calculs, dont la connaissance est primordiale pour la prévention des récidives. Chaque type de calcul a son mécanisme de formation, témoignant d’une anomalie métabolique ou d’une erreur de régime.



Calcul d'acide urique

Calcul d'oxalate de calcium dihydraté

Les calculs les plus fréquents sont les oxalates de calcium (mono ou dihydratés) et les calculs d’acide urique. Ensuite on trouve les phosphates de calcium, les phosphates amoniaco-magnésiens d’origine infectieuse, ou encore les calculs de cystine d’origine génétique.

Les calculs, lorsqu’ils sont localisés dans le rein, sont généralement asymptomatiques. Le calcul devient douloureux lorsqu’il descend du rein et s’engage dans l’uretère où il peut rester enclavé. Il empêche alors l’écoulement des urines, ce qui provoque une augmentation de la pression dans les cavités rénales. Cette mise en tension brutale des voies excrétrices est très douloureuse, on appelle cela la colique néphrétique. Cela n’entraîne pas d’insuffisance rénale, puisque le rein controlatéral continue de fonctionner normalement, à moins que le patient ne soit porteur d’un rein unique ou qu’il s’agisse d’une colique néphrétique bilatérale, ce qui est très rare.

Le traitement des calculs urinaires intervient souvent en dehors de la phase urgente de la colique néphrétique. A l’exception des acides uriques, les calculs ne peuvent se dissoudre sous aucun traitement médicamenteux et leur élimination requiert une fragmentation. Les techniques modernes de fragmentation ont permis d’abandonner complètement la chirurgie ouverte au profit de voies d’abord mini-invasives, endoscopiques ou extracorporelles. Le choix du traitement dépend du type, de la taille, du nombre et de la localisation des calculs. Les raisons de ce choix vous seront expliquées par votre urologue.



La lithotritie extracorporelle


Lithotripteur

La lithotritie extracorporelle consiste à fragmenter le calcul à l’aide d’un générateur d’ondes de chocs (lithotriteur) qui sont transmises et focalisées sur le calcul à travers la paroi de l’abdomen. Le calcul est repéré à l’aide de la radioscopie intégrée de la machine et visé. Aucune incision n’est nécessaire et aucun instrument n’est introduit dans les voies urinaires. L’intervention peut se faire sans anesthésie ou avec une sédation, en ambulatoire avec retour à domicile le jour même.


L’urétéroscopie

L’urétéroscopie (souple ou rigide) consiste en l’exploration endoscopique des voies urinaires hautes. Un appareil optique (urétéroscope) est introduit par l’urètre dans la vessie, puis dans l’uretère jusque dans les cavités rénales. Elle permet une exploration complète des voies urinaires et surtout, par l’introduction d’une fibre optique, de fragmenter le calcul au laser. Les fragments peuvent ensuite être récupérés à l’aide d’un panier pour être envoyés en analyse spectrophotométrique afin d’en déterminer la nature. Une sonde urétérale est ensuite mise en place pendant quelques jours, pour être enlevée secondairement sous anesthésie locale. La technique est mini-invasive et ne requiert aucun incision. Une anesthésie générale ou une rachianesthésie est nécessaire pour le bon déroulement de l’intervention. L’hospitalisation est de courte durée, d’environ 24h.



Fragmentation au laser

Extraction du calcul au panier

La néphrolithotomie percutanée

La néphrolithotomie percutanée (NLPC) consiste à ponctionner le rein sous échographie à travers la paroi abdominale pour y introduire un néphroscope, un appareil optique de plus gros calibre que l’urétéroscope. L’incision est minime, moins de 2 cm. Le calcul est ensuite fragmenté par ultrasons à l’aide d’une sonotrode et les fragments peuvent être aspirés, ce qui est impossible en urétéroscopie. Si la technique de fragmentation de la NLPC est plus rapide et l’élimination plus efficace qu’en urétéroscopie, la liberté de mouvement du néphroscope dans les cavités rénales est nettement moindre et ne permet pas l’exploration complète du rein. Cette technique est dorénavant réservée aux très volumineux calculs, en particulier aux calculs coralliformes.

Enfin, le traitement de la maladie lithiasique ne saurait être complet s’il n’intégrait pas une prise en charge diététique et une correction des anomalies métaboliques. L’urologue prescrit un bilan sanguin et une analyse des urines de 24 heures, interprète les résultats sous l’éclairage de la nature du calcul et prodigue des conseils hygiéno-diététiques dans le but d’éviter la récidive calculeuse.

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