Tumeurs et cancers

Introduction

L’équipe d’Urologie d’Oréliance est accréditée à la prise en charge des cancers urologiques.

Les dossiers des patients suivis sont discutés lors de réunions de concertations pluridisciplinaires bi-mensuelles avec les différents spécialistes de la pathologie : urologue, oncologues, radiothérapeutes, radiologues et anatomopathologistes. Ce travail collégial a pour objectif d’apporter un traitement personnalisé et adapté à la pathologie de chaque patient.

Les cancers urologiques représentent un grand nombre de pathologies de gravité variable en fonction de l’organe et du degré d’avancement de la maladie.

Le but de cette page est de présenter une vision globale des différentes pathologies prises en charges, les signes cliniques les plus fréquents, les examens complémentaires standards et les types de traitements qui doivent être discutés au cas par cas conjointement avec le médecin.

Sont intégrés à cette page des liens vers le Site Urofrance, site officiel de l’Association Française d’Urologie permettant à chacun d’obtenir un complément d’information sur les pathologies, organes et traitements évoqués.

Les pathologies sont ici détaillées par organe selon leurs aspects les plus fréquents.



LES PATHOLOGIES :

Cancers du rein

Epidémiologie :
Plus de 7000 nouveaux cas par an.
Découverte généralement fortuite à un stade précoce lors d’un examen d’imagerie de routine.

Signes cliniques :
Pas ou peu de signes cliniques évocateurs en début d’évolution.
A un stade plus avancé, les signes cliniques sont des douleurs lombaires récidivantes unilatérales, parfois une hématurie (sang dans les urines).

Examens complémentaires
L’échographie rénale peut permettre d’évoquer le diagnostic.
L’examen de références reste le scanner abdominal avec injection de produit de contraste, beaucoup plus précis pour identifier, localiser et typer la masse. Il sera complété d’un scanner thoracique si le diagnostic de masse cancéreuse est suspecté.
Un complément par IRM ou échographie doppler peut être nécessaire.
Un bilan sanguin explorera la fonction rénale globale de l’organisme.

Traitements

La prise en charge est très souvent chirurgicale si l’état général du patient et la fonction rénale le permettent.
Il sera discuté :

  • Une ablation complète du rein (néphrectomie élargie), éventuellement étendue à la glande surrénale si celle-ci est atteinte.
  • Une ablation de la tumeur (néphrectomie partielle), préservant le rein, si la lésion et les données anatomiques le permettent.

Une surveillance rapprochée par imagerie médicale est ensuite nécessaire pour plusieurs années. Sa fréquence et sa durée seront adaptées à l’agressivité et à l’extension de la maladie.

Pour en savoir plus : Cancer du rein, site urofrance.



Les tumeurs urothéliales du haut appareil urinaire

Epidémiologie
Il s’agit de tumeurs des voies urinaires supérieures (calices et bassinet dans le rein, et des uretères) directement au contact avec les urines.
Ces tumeurs sont assez rares, environ 1500 cas/an, mais souvent agressives.
Les principaux facteurs de risque en sont le tabac et l’exposition à des substances chimiques particulières.

Signes cliniques
En premier lieu, on retrouve l’hématurie (sang dans les urines), plus fréquente que dans les tumeurs du rein. A un stade plus avancé, des douleurs lombaires peuvent se manifester.

Examens complémentaires
Le scanner abdominopelvien avec injection de produit de contraste et temps tardif urinaire (uroscanner) est indispensable pour essayer de visualiser la lésion parfois petite.
Il sera complété d’une cytologie urinaire pour faire la preuve de la nature cancéreuse de la lésion.
Si besoin, une urétéroscopie (exploration endoscopique des uretères et du rein) avec biopsie des lésions sera réalisée.
Un scanner thoracique recherchera des métastases si une masse cancéreuse est suspectée.
Un bilan sanguin explorera la fonction rénale globale de l’organisme.

Traitements
Il est en général chirurgical et nécessite l’ablation de tout le rein et de l’uretère jusqu’à la vessie (Néphro-urétérectomie).
Dans de rares cas, on peut envisager un traitement conservateur par urétéroscopies répétées et surveillance rapprochée.
Une surveillance rapprochée par imagerie médicale et cytologie urinaire est nécessaire pendant plusieurs années.

Pour en savoir plus : Cancer de la voie excrétrice du haut appareil urinaire, site Urofrance.



Tumeurs de vessie

Epidémiologie
Il s’agit du même type histologique que les tumeurs urothéliales du haut appareil urinaire mais localisées dans la vessie.
Sa fréquence est de plus de 10000 nouveaux cas/an en France.
Les facteurs de risque sont les mêmes : Tabagisme et exposition à des substances chimiques.

Signes cliniques
Ils sont variés et non spécifiques, mais sont principalement représentés par une hématurie (sang dans les urines), d’abondance variable mais volontiers récidivante. Des urgences mictionnelles, mictions fréquentes ou infection urinaires à répétition peuvent se manifester.

Examens complémentaires
Une échographie de vessie peut orienter sur le diagnostic.
Un uroscanner explorant tout le haut appareil urinaire et la vessie recherchera d’autres localisations de la maladie et des signes d’extension en dehors de l’organe.
Il sera complété par un scanner thoracique si une masse cancéreuse est suspectée.
Une cytologie urinaire peut orienter sur le, grade histologique de la maladie et donc son agressivité.

Traitements
Il repose principalement sur la résection trans-urétrale de la lésion vésicale (RTUV) au bloc opératoire. Cet acte permet une analyse précise de la lésion, sa profondeur et son agressivité.
Selon les cas, plusieurs traitements sont indiqués :

  • En cas de tumeur n’infiltrant pas le muscle de la vessie, un traitement « conservateur » sera mis en place. La RTUV cherche à retirer toute la lésion et peut être faite plusieurs fois si besoin.
  • Selon l’agressivité de la tumeur, un complément de traitement par injections intravésicale hebdomadaires pourra être nécessaire (Mitomycine C ou BCG), son but étant de diminuer le risque de récidive.
  • En cas de tumeur infiltrant le muscle de la vessie, la RTUV et les injections ne sont pas suffisantes, et une ablation de la vessie est nécessaire (Cystoprostatectomie chez l’homme, pelvectomie antérieure chez la femme). Une chimiothérapie pré-opératoire peut être nécessaire pour augmenter les chances de succès de l’intervention.


Un suivi rapproché par imagerie médicale, cytologies urinaires est toujours nécessaire. En cas de traitement conservateur, une surveillance par cystoscopies (caméra dans la vessie) répétées est indispensable.

Pour en savoir plus : Tumeurs de la vessie, site Urofrance.



Cancers de la prostate

Epidémiologie
Le cancer de la prostate est l’un des plus fréquents. On en diagnostique environ 65000 cas par an.
Son agressivité est variable, mais un dépistage précoce augmente les chances de guérison.

Signes cliniques
Le cancer de prostate se développe la plupart du temps à bas bruit. Ce n’est qu’à un stade avancé ou métastatique qu’il devient symptomatique : gène urinaire, douleurs osseuses ou fractures. Les troubles urinaires liés à la prostate sont donc rarement d’origine cancéreuse.
Son diagnostic est fait la plupart du temps à un stade précoce sur une élévation du PSA (antigène spécifique de la prostate en dosage sanguin), ou sur une anomalie au toucher rectal. Ce dépistage est proposé annuellement entre 50 et 75 ans selon les recommandations de l’association française d’urologie.

Examens complémentaires
Devant une suspicion de cancer, une preuve histologique est obligatoire par biopsies de prostate. Il s’agit d’un examen peu douloureux consistant à faire quelques prélèvements prostatiques lors d’une échographie par voie rectale.
En cas de cancer, une IRM pelvienne est souvent utile pour préciser l’extension locale du cancer.
Selon l’agressivité de la maladie, une scintigraphie osseuse cherchera à détecter de petites métastases sans manifestations cliniques.

Traitements
L’arsenal thérapeutique dans le cancer de la prostate est de plus en plus important. La prise en charge dépendra de l’agressivité de la maladie, donnée par les biopsies, et de son degré de gravité (toucher rectal, IRM, PSA…). L’état général du patient et ses désirs en fonction des effets secondaires de chaque technique sont aussi des éléments clés pour déterminer le meilleur traitement.
Pour une tumeur localisée, on peut envisager :

  • Une chirurgie par ablation de la prostate : la Prostatectomie radicale.
  • Une irradiation prostatique externe : la Radiothérapie. Parfois couplée à un traitement hormonal s’étendant sur 6 mois à 3 ans.
  • Une irradiation prostatique « interne » par implantation de grains radioactifs dans la prostate : la Curiethérapie.
  • Une simple surveillance par dosage répété du PSA et biopsies de prostate itératives qui permet de surveiller une maladie parfois très peu évolutive et de différer le traitement : la Surveillance Active.
  • Un traitement local par ultrasons focalisés sur la prostate : l’Ablatherm, ou HIFU.


Pour une tumeur avancée ou métastatique, une Hormonothérapie permettra de contrôler la maladie pour une durée variable de plusieurs mois à plusieurs années selon son agressivité.

Pour en savoir plus : Cancer de la prostate, site Urofrance.



Cancers testiculaires

Epidémiologie
Premier cancer de l’homme jeune avec une atteinte prédominant entre 20 et 35 ans.
Son incidence est de 6/100 000 habitants en France, en augmentation.
Cancer favorisé par des anomalies anatomiques et fonctionnelles des testicules avec en premier lieu la cryptorchidie (testicule non descendu, de localisation ectopique). Son traitement dans l’enfance ne fait pas disparaitre le risque de cancérisation secondaire.

Signes cliniques
L’augmentation de volume d’un testicule, son induration ou une modification de son positionnement sont des signes qui doivent alerter le patient. Une autopalpation régulière est recommandée.

Examens complémentaires
Une échographie +- étude de la vascularisation au doppler permet le plus souvent de confirmer le diagnostic de tumeur.
Un scanner thoraco-abdomino-pelvien recherche des signes de localisation secondaire.
Des marqueurs tumoraux doivent être effectués avant chirurgie : Alpha foeto-protéine, HCG Totaux et LDH.

Traitements
L’ablation du testicule concerné par abord inguinal est la règle. Une conservation de sperme sera alors proposée en pré-opératoire au Centre d’étude et de conservation des ovules et du sperme (CECOS).
Une mise en place de prothèse testiculaire à visée esthétique peut être réalisée dans le même temps opératoire ou plus tard.
Selon le stade et le type de la maladie, seront discutés par la suite une simple surveillance, une radiothérapie, une chirurgie d’exérèse ganglionnaire ou une chimiothérapie.
Une surveillance rapprochée par dosage des marqueurs, Scanner et examen du testicule controlatéral est nécessaire dans tous les cas.

Tous stades confondus, la prise en charge de ces cancers est de bon pronostic avec 95% de guérison en moyenne.

Pour en savoir plus : Cancers testiculaires, site Urofrance.



Cancers du pénis

Epidémiologie
Cancer de l’homme adulte peu fréquent : moins de 1% des cancers.
Il atteint classiquement l’homme d’âge mûr.

Signes cliniques
Apparition d’une lésion rouge, bourgeonnante et/ou ulcérée touchant le pénis (corps, gland ou prépuce).
Elle est favorisée par des troubles du décalottage (phimosis), un manque d’hygiène et des infections cutanées de la verge.
Cette lésion est évolutive et peut entrainer des saignements, douleurs, démangeaisons, difficultés de décalottage et troubles de l’érection.

Examens complémentaires
Une biopsie chirurgicale peut être nécessaire pour prouver la nature cancéreuse de la lésion.
Une échographie et une IRM pénienne peuvent aussi affirmer le diagnostic et évaluer l’extension et la gravité de la maladie.
Un scanner abdomino- pelvien et thoracique recherchera des lésions métastatiques ganglionnaires ou des organes.
Une cytoponction d’un ganglion inguinal palpable recherchera la preuve d’une atteinte ganglionnaire (premier relais ganglionnaire atteint).

Traitements
Pour des tumeurs localisées du gland de petite taille, un traitement conservateur peut être fait par implantation locale de grains radio-actifs : la Curiethérapie.
Dans les autre cas une prise en charge chirurgicale par amputation partielle ou totale de verge, ou pénectomie, est la règle.
Un curage inguinal sera réalisé en cas d’atteinte ganglionnaire.

Pour en savoir plus :Cancers du Pénis, site urofrance.

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